de la TORRE, Doris (Santa Clara 1930-2003)


 

Doris dont les parents se sont installés dans la capitale en 1942 rencontre lors de l’un de ses retours dans sa ville natale Ela O’FARRILL. Les deux jeunes filles se lient d’amitiés. Ela compose et joue de la guitare, Doris chante. Une troisième amie Numidia VAILLANT excellente pianiste et très liée à La Havane à certains membres du mouvement du Feeling après l’avoir entendue chanter l’entraîne vers la capitale. Numidia présente Doris à Orlando de la ROSA qui l’écoute et l’invite à travailler avec lui en 1953.  Ils se produisent  à la radio et dans divers autres salons musicaux. La jeune chanteuse joue aussi de la guitare pour s’accompagner.  

Doris de la TORRE rencontre l’année suivante Felipe DULZAIDES ...
... et entre dans son cuarteto qui se produit dans les clubs de la capitale et au Tropicana… . Elle enregistre également avec lui « Intimo con los Armónicos »;  "Bilongo", "Luna rosa" sont notamment au répertoire mais aussi "When your lover has gone".

<<<< "Bilongo". Doris de la Torre avec Los Armonicos de Felipe Dulzaides.

 

 

A la demande de Felipe qui veut donner à son groupe un aspect George Sharing, Doris se met à jouer du vibraphone. Elle reste avec Felipe jusqu’en 1958.

L’année suivante elle débute en solitaire et se fait remarquer par un enregistrement pour lequel elle s’entoure des meilleurs  solistes Cubains du moment dirigés par Eddy GAYTAN :  « Papito » HERNÁNDEZ, contrebasse ; Walfredo de los REYES, batterie ; Jesús CAUNEDO, saxophone ; Pablo CANO, guitare ; « El Negro » VIVAR, trompette ; Antonio MACHADO, congas ; Felipe YANES, piano et la harpiste Miriam SINCA. Doris interprète « Tú dominas », « Una rara sensación », « Tú dominas », « Añorado encuentro », « En la imaginación » … etc..  Le L.P. sort avec en outre « Imágenes » avec le « CUARTETO FAXAS ». Ce dernier titre lui vaut un  Prix décerné par la Revue Show. Elle interprète « En la imaginación » lors de la cérémonie accompagnée par le pianiste Adolfo GUZMÁN.

C’est elle qui popularise au début de la décennie le thème de Eduardo DAVIDSON « La renuncia » .

Doris de la TORRE poursuit sa carrière dans les cabarets débutant avec Elena BURKE au cabaret Caribe de l’hôtel Hilton en 1961 . On l’écoute la même année  au même programme que Benny MORÉ  au Night & Day. Doris se présente également au Tropicana, au Starlight Terrace, à l’hôtel Comodoro et à l’Internacional de Varadero, dans les cabarets Gato Tuerto, Karabali, La Gruta, à la sala de Bellas Artes…  En 1963 elle est avec PERUCHÍN  et son groupe au Club Karachi.

Doris de la Torre avec Adolfo Guzmán interpretant "En la Imaginación" lors des Prix de la Revue Show.

 

Doris de la Torre " En la imaginación" . >>>>

Doris durant toute cette première moitié des années soixante est aussi sur les ondes et  plateaux de télévision et participe en 1965 au 1° Festival de la Canción de Varadero. On l'entend aussi au Salon Libertad de l'Hotel nacional accompagnée de "Los CINCO" de Armandito ZEQUEIRA.
Puis, marginalisée, Doris de la TORRE trouve moins de possiblités de travail, apparaît moins sur les ondes et quitte Cuba en 1969. Elle part en Espagne où elle inaugure le cabaret El Carusel puis rejoint les Etats Unis s’installant à New Jersey où elle rassemble chez elle d’autres Cubains exilés avec lesquels  elle fait quelques enregistrements-maison. Doris migre vers Miami. Lorsque  le pianiste Meme SOLIS s’y installe elle chante  avec lui le répertoire du feeling.

Doris de la TORRE rentre à Cuba avant de disparaître dans sa ville natale en 2003.


© Patrick Dalmace

Discographie sélectionnée:
* "Tu dominas", La Havane 1958, L.P. Sonotone/Réed. Essential Media Group.

 

Rey Montesinos. >>>>

 

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